Quid du management de la performance à l’ère du travail hybride
Managers contre salariés ?
Une bataille se joue actuellement au sein des entreprises du monde entier. Les organisations qui étaient traditionnellement centrées sur les bureaux sont contraintes de faire face à un « règlement de compte culturel » car elles sont mises au défi par leurs employés d’adopter les conditions de travail flexibles qu’ils ont acquises avec la pandémie.
D’un côté, vous avez des PDG (Tim Cook d’Apple, Elon Musk de Tesla, Jamie Dimon de JP Morgan, …), qui ont clairement indiqué leur souhait de voir leurs salariés retourner au bureau, Elon Musk allant même jusqu’à menacer de sanctions ceux qui ne seraient pas au bureau au moins 40 heures par semaine !
De l’autre côté, vous avez les salariés qui critiquent les plans de retour au bureau de l’entreprise, mettant en avant les trajets souvent longs, les bureaux trop bruyants, un manque de flexibilité, les contraintes de devoir faire garder les enfants en bas âge ou de venir en aide à des personnes âgées ou dépendantes.
Ces exemples ne sont pas des cas isolés. Selon un rapport du Slack Future Forum, 75 % des managers déclarent souhaiter revenir au bureau trois à quatre jours par semaine alors que 37 % seulement des salariés le veulent. Microsoft, via un sondage interne, a découvert que 52 % de ses salariés envisagent de rechercher un emploi entièrement à distance, ou en mode hybride.
La question de la performance
Au-delà des arguments des dirigeants sur la collaboration, les interactions spontanées, les limites de la technologie pour reproduire les conditions idéales de la coopération en équipe, cette bataille pose la question de la performance : comment en effet la définir, comment la mesurer, quoi faire pour la développer ?
Pour aller directement au but, les dirigeants doivent aujourd’hui se concentrer avant tout sur ce qui est bénéfique pour les individus. Des recherches récentes sembleraient ainsi démontrer que le travail hybride est à la fois plébiscité et source de davantage d’efficacité.
Collaboration et Confiance
En conclusion, la période actuelle est à coup sûr l’occasion d’améliorer la collaboration et la confiance, d’équilibrer les responsabilités professionnelles et les obligations personnelles des salariés, et plus encore une chance pour les dirigeants qui adoptent la confiance comme valeur organisationnelle de le prouver.
Christelle de Becdelièvre
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